Réflexions et chocolat

Sortant d'une supérette anonyme, je déchire négligemment le paquet d'emballage d'une plaquette de chocolat. Les choses avaient bien avancé pour moi alors je m'étais accordé une petite pause au centre ville pour réfléchir. Les hommes de mains que j'avais su rassembler autour de moi m'étaient utile mais devenait franchement bruyant quand il s'agissait de penser stratégie. En me joignant à la foule arpentant les rues, je souri en songeant à mon rival Near.
J'imaginais tout en mordant dans mon chocolat qu'il devait aussi avoir commencer à assembler son équipe. Certainement des flics. Voilà le premier avantage que j'estimais avoir sur lui.
J'avais choisi des mafieux car eux pouvait agir sans tenir compte de personne, surtout pas des lois.

*Hé maintenant, j'ai un deuxième avantage.* Songeais-je en glissant la deuxième tablette que j'avais achetée et laissé intact dans une poche de ma veste.
Quelle chance que le shinigami semblait aussi accro que moi à cette gourmandise. Je comptais dès mon retour échanger ce chocolat contre d'autre information.
En attendant, j'avais déjà obtenu pas mal d'information intéressante sur la Death Note. En promettant de la lui rendre bientôt, le shinigami avait commencé à parler mais quand il était question de friandise, il était devenu bavard comme une pie.
J'avais déjà pris les mesures pour utiliser pleinement la death note. Bien sûr, il était hors de question que je l'utilise moi-même. Un des hommes de main avait passé le contrat des yeux de shinigami. Ils me devaient bien çà.
Bien que je jubile intérieurement de mon avancée, je me posais des questions sur ce que je devais faire maintenant.
Plus que d'arrêter Kira, c'était provoqué Near qui me tentait comme première action. Montrer mon avancé sans lui révéler des indices et aussi m'informer sur le statut de sa propre enquête.
Alors que je réfléchissais à une tactique me permettant d'obtenir les deux objectifs, en passant devant une vitrine pleine d'écran de télé, un flash spécial retint mon attention.
Je m'arrête et regarde les informations, captivé par l'écran. Deux meurtres qu'on prêtait à Kira. Je jugea l'information intéressante et retenue le lieu et l'heure, au cas ou.

J'étais en pleine réflexion sur les nouveaux meurtres de kira quand une voix m'interpella. Je me retourne un peu en avalant un dernier morceau de chocolat et je vis quelque chose qui m'énerva un peu. C'était le shinigami.

Comme je ne m'attendais pas à le voir ici, je ne fis pas des plus courtois avec lui. D'abord, je l'ignora royalement en remontant le col de ma veste et en reprenant ma marche. Il continua de me suivre comme un chien. Je dédaigne enfin tourner mon regard vers lui en continuant de marcher. J'avais remonté mon col pour qu'on ne puisse pas apercevoir le mouvement de mes lèvres et quand je pris la parole, ce fut à peine audible. Je ne voulais pas qu'on me prenne pour un fou qui parlait tout seul.

"Qu'est ce que tu fais ici ?! Tu devais surveiller l'entrée du QG." Murmurais-je sur un ton de reproche.

"Il y a assez de caméra et d'hommes là-bas pour faire ce travail." Riposta le Shinigami.

Je répondis à cette remarque par un grognement ce qui le fit taire. C'était inutile de parler stratégie avec lui. D'ailleurs je savais déjà ce qu'il allait me demander et c'était non. Il devait s'en douter puisqu'il ne parla pas durant tout le trajet.
Marcher commençait à me calmer. Je me dis qu'il serait mauvais de ne pas être dans les bonnes grâces du Shinigami. On ne sait jamais. Aussi nous marchions jusqu'à des ruelles plus dégagées. Une fois seul, je sors la barre de chocolat acheté et le lance au Shinigami qui l'engloutit en deux secondes. Je m'adosse au mur en attendant qu'il ait fini.
Au bout d'un moment, je sortis mon téléphone portable et composa un numéro tout en agissant le plus naturellement du monde, ce qui n'était pas facile quand un shinigami bavard racontait tout et n'importe quoi.
Au téléphone, j'indiquai un point de rendez-vous où venir me chercher. Dès que j'eu raccroché, je ne m'éternisa pas plus et marcha à pas soutenus vers l'endroit que j'avais dit. J'empruntais des ruelles peu commodes. Paradoxalement, j'étais plus à l'aise dans ce genre d'endroit que dans les rues inondées de monde.
Quand je fus arrivé au point de rendez-vous, la voiture aux vitres teintés m'attendait déjà. Je monte sans attendre à l'arrière. Après un rapide dialogue avec le conducteur, la voiture démarra à pleine vitesse, faisant crisser les pneus. La voiture ferait un long détour et lorsque je jugeais certain qu'on n'était pas suivi, j'indiquerais au conducteur qu'il peut rentrer au QG.

(>quartier general mafieux)